Par Stéphane Burignat - StB Coaching- Publié le 30-07-2017
"Et si la peur du rejet social nous empêchait de réaliser nos rêves ?"Pourquoi est-ce ci difficile de rêver sa vie ?
Quelque chose me retient, un je ne sais quoi, une sorte de petite voix qui me dit que c’est risqué, je risque d’y laisser des plumes, ce n’est pas sage, égoïste ou même une c’est une folie ! »
Connaissez-vous ce monologue intérieur ? L’avez-vous déjà entendu dans votre tête ? Ou peut-être avez-vous déjà essayé d’en parler, ou de passer à l’action et votre entourage, des personnes bien intentionnées vous ont mis en garde : « tu sais, voyager c’est bien, mais ça coûte cher, ça peut être dangereux et tu ne peux pas partir plusieurs mois, comment tu vas vivre ? Changer de travail ? Tu n’y penses pas ? On sait ce que l’on quitte, mais on ne sait pas ce que l’on trouve ! Ça pourrait être pire et tu vas perdre ton ancienneté, tes avantages, il faudra tout recommencer ! Monter ton business ? C’est super risqué, tu sais que 80 % des entreprises meurent les 5 premières années? Et tu vas vivre comment pendant tout ce temps ? »
Devant ces répliques, êtes-vous étonnés d’avoir du mal à passer à l’action ou même des difficultés à imaginer la vie de vos rêves, le projet de votre vie, ou simplement un projet qui en vaille la peine ? Certains rétorqueront que « les voyages forment la jeunesse et sont une source d’enrichissement, qu’en changeant de travail, on peut aussi trouver mieux, que c’est une opportunité d’évolution ou de découverte, d’évolution personnelle, monter son business est une belle aventure et qu’en réalité, si de nombreuses entreprises n’existent plus après 5 ans, c’est le plus souvent parce qu’elles ont été rachetées ou parce que des opportunités plus intéressantes se sont présentées. Pourtant, malgré les possibilités, les solutions accessibles, le doute demeure, la crainte est là de se lancer dans la concrétisation de nos projets, dans la construction de notre vie de rêve. Pourquoi ?
Pourquoi est-ce ci difficile d’oser prendre des risques pour réaliser ses plus beaux projets ?
Pourquoi cette résistance à la réalisation de ce qui nous rendrait plus heureux, libres, légers ? Pourquoi cette résistance au changement ?
Si notre vie rêvée est réaliste, qu’est-ce qui nous empêche de la réaliser, de la vivre pleinement ?
Quel est le point commun entre rêver sa vie, en parler, se mettre en action pour la mettre en œuvre ? Je pourrais parler longtemps des croyances limitantes, vous savez, ces choses que l’on prend pour argent comptant, mais qui finalement s’avèrent n’être qu’un point de vue qui nous empêche d’agir. J’en parlerai longuement, mais dans un prochain article. Non, ici, je veux vous parler d’une autre origine de ces freins, même si l’un découle plus ou moins de l’autre. Aujourd’hui, dans cet article, je veux vous parler d’un élément clé de ces résistances, je veux vous parler de la relation aux autres. Aucun rapport pensez-vous ? Si, si ! Même quand je rêve ma vie, j’imagine des projets, je ne suis pas seul dans ma tête. De nombreuses personnes m’accompagnent et réagissent à mes pensées : ce sont mes parents qui m’ont transmis une éducation, mes enseignants et mes formateurs qui m’ont expliqué comment faire, mes patrons qui me disent quoi faire et très souvent comment le faire, et une foultitude d’autres personnes qui ont une influence importante dans ma vie conjoint, enfants, famille, amis, et d’autres inconnus qui m’ont formaté l’esprit à mon insu : publicités, télé, journaux, etc. Toutes ces personnes influencent mes pensées, mes émotions et ma capacité à rêver, imaginer, et surtout à me mettre en action. Mais comment cela est-il possible me direz-vous ? Je suis une personne libre, libre de penser, libre d’imaginer ce que je veux dans ma tête ! En êtes-vous certain(e) ? Et si tout cela avait une origine physiologique ? Il y a quelques années, les neurosciences ont apporté plusieurs éléments de réponse. Si les informations scientifiques et techniques vous barbent, vous pouvez sauter la prochaine section et lire directement la suite où vous trouverez un résumé (très) simplifié. Résultats de recherches (de 2013)
Dans une étude datant de 2013, l’Institut de Neuroscience Moléculaire et Comportementale de l’Université du Michigan (University of Michigan’s Molecular and Behavioral Neuroscience Institute) a montré [1] que le cerveau avait une réponse naturelle à la souffrance en réponse au rejet social et que les personnes ayant la plus grande résilience (la capacité à s’adapter aux changements de l’environnement) ont la plus grande activation de cette réponse naturelle.
Ces tests ont été réalisés grâce à une technique avancée de scanner cérébral (fMRI et PET scans) permettant d’enregistrer la diffusion de vecteurs chimiques dans le cerveau. On savait déjà qu’en réponse à une douleur physique, le cerveau diffusait un opioïde entre les neurones, ce qui a pour effet de diminuer les signaux de la douleur. Ces travaux suggèrent que les circuits cérébraux activés durant une douleur physique ou une douleur due à un rejet social sont les mêmes. Les stresseurs sociaux sont aussi des facteurs importants précipitant ou aggravant la maladie ou d’autres conditions neuropsychiatriques comme la dépression, l’anxiété. La capacité à réguler les émotions d’une personne déprimée durant des interactions sociales négatives serait compromise en raison d’altération de ce système-de-régulation-de-la-douleur-par-les-opioïdes, ce qui expliquerait la rechute ou la longueur des dépressions. De plus des études conduites par l’University of British Columbia, Brandeis University et l’University of California [2], ont montré que le rejet social affecte le système immunitaire en augmentant l'expression des gènes inflammatoires. De plus, l’amygdale semble être un élément central de toutes les fonctions de survie instinctives (réflexe). Elle est aussi impliquée dans le décodage des émotions et en particulier la peur et est connectée à l’hippocampe où se trouve une partie de la mémoire. Par conséquent, des émotions telles que la peur, la frayeur, l’anxiété peuvent être déclenchées par un événement que le cerveau analysera comme similaires à un événement antérieur vécu douloureusement [3]. Quel rapport avec rêver sa vie et construire des projets ?Petit résumé (je l’avais promis) :
Donc les études en neuroscience montrent que :
Mais comme la fonction première de notre cerveau est la survie, il va nous envoyer des signaux forts tels que réflexes si on pause la main sur un objet brûlant (réaction physique) ou une émotion de peur ou d’anxiété par exemple face à un événement potentiellement dangereux ou douloureux. En quoi cela nous empêcherait-il de réaliser nos rêves ?
Et bien en simplifié, notre cerveau ne fait pas la différence entre une pensée précise et la réalité.
Donc si on imagine de choses qui changent notre vie, ces dernières vont aussi impliquer d’autres personnes et notre cerveau prend en compte les liens sociaux dans l’analyse de la situation imaginée comme si cette dernière était réelle. Le rejet social est une douleur vivace qui peut être cuisante. D’ailleurs, ne parle-t-on pas d’un échec cuisant, de cœur brisé, de douleur psychique ? Pour nous éviter de revivre de telles souffrances vécues dans le passé et donc mémorisées, et afin de nous protéger, notre cerveau envoie à notre volonté des signaux d’anxiété de crainte ou de douleur pour nous alerter et nous faire agir par protection ! D’où les réactions « instinctives » de fuite, de lutte ou d’inhibition de l’action. Lorsque l’on imagine une nouvelle vie, un grand projet, notre vécu et en particulier nos interactions sociales passées et présentes influencent la réaction de notre cerveau et notre capacité d’action, via notre système nerveux sympathique. Nous anticipons les réactions sociales à partir des schémas appris au cours de notre vie. Il nous faut donc faire un effort important pour dépasser ces craintes, d’autant plus si de par le passé, nous avons essuyé des événements douloureux liés au sujet de nos projets ou si soumis à un stress récurent notre corps est épuisé par les hormones du stress (ACTH, cortisol, adrénaline, ocytocine, vasopressine). Que faire alors pour dépasser nos peurs et passer à l’action ?
Je vous propose de le découvrir dans mon prochaine article « Comment dépasser nos peurs et passer à l’action » !
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Références :
Stéphane Burignat - StB Coaching
Coach en idéation stratégique de projets www.stbcoaching.be Concrétiser vos projets ! Découvrez les parcours de coaching !
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